Forty years after the release of Return of the Jedi, the original Star Wars trilogy has finally received the sequel it deserved. I'm talking, of course, about Andor, and particularly its second season.
Let me start with the conclusion: Andor is "just" an excellent, well-written, well-acted, well-directed, well-filmed, intelligent, genuine, relatable, respectful-of-its-viewers, compelling, dystopian science fiction show. Which happens to be set in the Star Wars universe. And that's precisely what elevates it beyond its own merits: basically, it represents everything I had hoped to see since the original trilogy.
Forty years of waiting, forty years of hope consistently disappointed by deceptive sub-par crap, up to the point where I didn't give a f*ck anymore.
And then this. Andor.
I still can't quite believe that Disney actually handed the largest budget in Star Wars history1 to a man and a team who understand cinema, respect the viewers and care about the source material. What a strange timeline we're living in! Speaking of which, if you give this show a try, you will see, hear and feel where every penny went (spoiler: not in crappy CGI). "Production value" is the consacrated term, right? It's one of the biggest star here.
To understand the power of this show, do this calculation: take the awesome job the production team did, multiply it by the aura of legend the original trilogy carries, and multiply that again by the infinite amount of disappointment its fans endured during the last forty years. If you're not particularly attached to the original movies and never particularly felt betrayed by the avalanche of mediocre sequels, you will just see in Andor a solid and well-shaped sci-fi show. But for the others—like me—it's like a miracle. This is finally another piece of Star Wars to add to our personal canon, finally a new Star Wars worth rewatching.
It's fun that the two best pillars of the Star Wars universe are complete opposites: manichaeism versus nuance, grand destinies versus anonymity, big explosions versus quiet manipulations, and fast action versus the slow progression of a political agenda.
There are multiple elements that we, the viewers, can relate to, but one that stands out, is the chilling depiction of fascism slowly making its way into a democracy. The tactics feel disturbingly familiar: disinformation, media control, spread of forged narratives, manipulation, and (of course) intimidation and overt militarization. We witness the final days of a democracy, leading to that famous Darth Vader line in Episode IV:
The Imperial Senate will no longer be of any concern to us. I've just received word that the Emperor has dissolved the council permanently. The last remnants of the Old Republic have been swept away.
Yes, there are a few debatable "not-that-great" bits that surface occasionally, driven by the need to connect with other Star Wars media, but it's rare enough not to be a concern. They appear mostly near the very end of Season 2, to align the story with the Rogue One movie. For example, this lone and awkward "May the Force be with you" coming out of nowhere.
Since I finished watching the second season (which, again, is a step above the first), I've been obsessed with understanding why I found it so great. I've been introspecting, watching making-ofs, analyses... and I got the confirmation I was not delusional: I'm not the only one considering it as a great piece of work, made with love by experienced people.
I won't rehash everything I've seen and understood—I'll let you discover by yourself. But if you're still unsure about giving Andor a try, please watch this ten-minute video explaining a few of the elements that make it great. It doesn't cover a lot, but I think if I were doubtful and unwilling to get fooled once more by a Disney turd, this video would have convinced me to at least give it a chance:
À notre époque où l'on a accès à un catalogue inépuisable d'oeuvres de l'esprit, les recommandations des gens partageant nos goûts deviennent plus précieuses que jamais pour ne pas perdre notre temps à scroller dans des listes littéralement sans fin, ou à endurer une nième variation d'une histoire déjà vue mille-cinq-cent fois, aux effets spéciaux ratés et aux incohérences scénaristiques propulsant notre suspension consentie de l'incrédulité dans la stratosphère.
Cela fait longtemps que je souhaite créer une liste de recommendations personelles et publique. Des plateformes telles que Letterboxd ou Babelio sont très bien, mais trop spécifiques (Letterboxd ne permet pas de parler de séries ou de channels YouTube par exemple). De plus je suis attaché à ce que ma prose, toute anecdotique qu'elle soit, n'appartienne qu'à moi, d'où le choix de ce blog.
Voici donc une première pierre dans l'édifice de cette fameuse liste : le chapitre concernant les oeuvres animées pour adultes, .
Lastman
Commençons par Lastman, chef d'oeuvre subversif français avec — entre autre — Jérémie Périn et Balak aux commandes. De la sf/gore/comédie/fantastique/distopique, préquelle de la bande dessinée du même nom. Pleine de personnages truculents, de punch lines aussi choc qu'hilarantes et à ne pas laisser tomber dans les oreilles d'un enfant. La saison 1 est un must-see, la saison 2 un cran en dessous mais néanmoins d'un très bon niveau.
Crisis Jung
Continuons dans l'animation française avec le studio Bobby Pills et une autre œuvre truculente à laquelle a participé Jérémie Périn, à ne surtout pas mettre entre toutes les mains. Le pitch : une parodie d'Hokuto No Ken qui ferait passer l'univers de ce dernier pour le pays des bisounours, le tout soupoudré d'un simulacre de psychanalyse. Un régal. S'il fallait définir cet ovni à l'aide d'un seul adjectif, ce serait : over the top. Et si on pouvait en utiliser deux de plus, il faudrait ajouter what the fuck et body horror. À ne définitivement pas laisser traîner devant n'importe qui.
Mind Game
Tournons nous vers le Japon et plus particulièrement un sommet de l'oeuvre de Masaaki Yuasa. Je suis un évangéliste de ce film depuis tellement de temps (il est sorti en 2004) que je pensais mon travail fait, je ne le mentionnais même plus, mais je récemment que même des amis proches ne l'ont toujours pas vu. Je me dois donc de reprendre mon baton de pèlerin. Cet animé va tellement en dehors des sentiers battus, ne peut tellement pas se comparer à quoi que ce soit, que je pense qu'il ne sera jamais démodé.
Si je vous ai convaincu, ne cliquez surtout pas sur l'image qui vous mènera au trailer et vous spoilera bien trop de choses. Mais si vous ne me croyez pas, bon, ben allez-y. Mieux vaut le voir spoilé que ne pas le voir du tout...
The Tatami Galaxy
Un autre ovni, également dirigé par Masaaki Yuasa et produit par le studio Science Saru (j'y reviendrai). Anime expérimental où, au début de chaque épisode, le héros retourne dans le temps au début de son année scolaire et choisit un club différent, permettant de découvrir une nouvelle timeline possible de sa vie, où de nombreux personnages récurrents apparaissent. Le final est grandiose. Je ne le comparerai pas à celui de 2001 l'Odyssée de l'Espace car c'est un procédé usé jusqu'à la corde... mais quand même, il y a un quelque chose... Et quand je vous dit que c'est expérimental : absolument personne ne se demande pourquoi le meilleur ami du héros est un kappa. Même pas le héros lui même.
Tatami Time Machine Blues
La saison 2 de The Tatami Galaxy est assez différente : toujours très originale mais un plus sage. Cela s'explique certainement par le fait que Masaaki Yuasa n'y a pas participé. Elle raconte une histoire de voyage dans le temps avec les péripéties auxquelles on est en droit de s'attendre dans ce genre d'histoire, et peut même se regarder avec des enfants. Elle conclut également une intrigue commencée dans la saison 1.
PlaneteS
Vieil animé (2004) basé sur le manga du même nom, cette œuvre est la première qui me vient à l'esprit lorsque je pense à de la hard-sf, c'est à dire de la science fiction qui présente un futur réaliste possible par rapport à nos connaissances actuelles. Cet animé est de l'anticipation pure et dure, sans chichis ni fantasmes : dans quelques dixaines d'années, l'homme commence à se développer dans l'espace. Pas très loin encore... des stations orbitales privées, une base sur la lune et des projets pour aller coloniser Mars. Chaque station dispose d'un département d'éboueurs car dans l'espace, le moindre petit (ou gros) débris peut être fatal. En plus d'être l'un des métiers les plus dangereux de la station, c’est aussi le moins gratifiant : bas salaires, chances de promotion inexistantes, budget faible, vaisseaux et outils médiocres et obsolètes et section dénigrée par tous les employés de la station (fin de description from Wikipedia).
Scavenger Reign
A l'opposé du spectre, Scavenger Reign est un fantasme, un délire artistique de SF débridée et décomplexée. Le vrai héros de cette série est la planète sur laquelle échouent les protagonistes : ses créatures, ses biomes, ses écosystèmes, ses phénomènes climatiques... On y suit les rescapés d'un vaisseau de colonisation qui suite à un accident sur ce dernier ont dû s'échapper dans des capsules de sauvetage et se sont retrouvés éparpillés sur cette planète dont ils ne savent rien. La force de colonisation est restée en hibernation dans le vaisseau qui gravite autour de la planète, incontrôlé.
Mars Express
Troisième oeuvre de cette liste à laquelle Jérémie Périn a participé. Certainement sa plus ambitieuse et sa plus connue : elle a été jusqu'aux Césars. Un animé sérieux, à la réalisation magnifique et à l'univers fourmillant de détails et de bonnes idées, inspiré par Blade Runner et Ghost in the Shell. Je n'accroche personellement pas totalement au scénario, mais par contre 100% à son univers et à sa réalisation. Cela fait plaisir que l'animation pour adulte française arrive à faire parler d'elle.
Invincible
Ne vous laissez pas abuser par son apparence de dessin animé de l'après-midi sur M6 : nous ne sommes pas ici devant les Tortues Ninja. Dans cet univers, les super-héros sont monnaie courante et une ville ravagée par un Kaiju ou une invasion de mutants radioactifs d'une autre dimension représente juste un mardi comme les autres. Déconseillé aux moins de 18 ans, un de ses personnage fait partie du cast de Mortal Kombat et y a thématiquement bien plus sa place qu'un Batman ou un Superman... mais tout n'est pas que violence, c'est aussi une comédie !
The Boys Presents: Diabolical
Restons avec les super héros f*cked-up : tout le monde connait The Boys mais pas forcément son spin-off animé : Diabolical. Une mini-série où chaque épisode se concentre sur un "supe" en particulier avec un style graphique différent, le rapprochant d'un Animatrix. Et le hasard faisant bien les choses, le showrunner d'Invincible est également aux commandes de cette anthologie.
Scott Pilgrim Takes Off
Autre animé du studio Science Saru, basé sur le très américain et très geek comic Scott Pilgrim, déjà précédemment adapté par Hollywood. Cette série ne reprend pas le scénario du comics ou du film : elle joue avec, s'amuse des attentes du spectateur, elle les embrasse pour détaler en courant en sens inverse. Science Saru oblige (et matériau original également), nous sommes devant quelque chose de barré. Mieux vaut avoir déjà vu le film pour pleinement apprécier la série, ou au minimum sa bande annonce.
Captain Laserhawk
Autre OVNI subversif du studio français Bobby Pills, avec Balak aux commandes : gore, déjanté, mixant différentes licenses Ubisoft dans un univers cyberpunk synthwave où Rayman est un grand méchant, réunissant influences japaonaises, européennes et américaines.
Spiderman Into the Spider-Verse
Marvel est tellement nul que les seuls capables de faire des choses correctes avec leurs licenses sont d'autres companies, comme ici Sony. Que tous les décideurs qui pensent qu'une grosse license ou un film à gros budget ne doit pas prendre de risque se rentrent les recettes et les répercussions qu'ont eu ce Spider-Verse bien profond dans le ***. Ce film fut une révolution, il y a eu un avant et un après. Tout d'abord en terme de technique d'animation. Quand les animateurs ont vu que cette recette marchait si bien, ils l'ont transformée en eldorado qui n'en finit plus d'inspirer et de produire des clones : de The Mitchells vs. the Machines à The Bad Guys en passant par Puss in Boots, TMNT et tant d'autres. Quand au concept de multi-verse qu'il a malheureusement popularisé... autant cela marche parfaitement et est euphorisant utilisé avec parcimonie, autant la manière dont cela a été repris à toutes les sauces tel une recette de mayonnaise à bas prix... grrbbllm... désolé, j'ai mal au coeur, je dois aller vomir. En tout cas Spiderman Into the Spider-Verse reste un chef d'oeuvre absolu, une oeuvre unique que sa suite n'a pas réussi à égaler.
Jibaro
Finissons par un court métrage, le 9ème épisode de la 3ème saison de Love, Death + Robots. Pourquoi cet épisode en particulier ? Regardez-le, vous comprendrez. Ce sont 15 minutes de votre vie que vous n'oublierez jamais et que vous risquez fort de vouloir revoir et revoir. Et pendant que je vous tient, regardez les storyboards animés que son auteur Alberto Mielgo a réalisé lorsqu'il était en charge d'explorer et de mettre en place le visuel et l'esprit de Spiderman Into the Spider-Verse. Lisez le commentaire de la vidéo et ce qu'il raconte sur son site. Et vous comprendrez tout ce que Spider-Verse doit à cet artiste et à quel point il aurait pu être encore plus puissant et plus viscéral s'il était resté jusqu'au bout.
En vrac
Quelques autres petites choses en vrac pour finir, qui ne sont pas forcément pour adultes, un peu trop connues ou alors au contraire un peu trop niche: les oeuvres de Satoshi Kon: Tokyo Godfathers, Millenium Actress, Perfect Blue. De Satoshi Kon et d'Katsuhiro Ōtomo: Memories et de ce dernier: Akira. Mamoru Hosoda et ses Ōkami kodomo no Ame to Yuki, Mirai no Mirai, Summer Wars, Toki o kakeru shōjo. Animatrix. Nouveauté de Science Saru : Dandadan. Autre série où l'on sent la patte de Balak: Les Kassos. Du studio Bobby Pills, Zootopia en version plus... enfin moins...: Vermin.
Lors de mon dernier passage en France, j'ai comme à mon habitude passé quelques heures à ranger, trier, récupérer et jeter certaines de mes affaires qui dorment dans la cave de mon père. Plus les années passent et plus la nécessité de conserver certaines choses qui autrefois me paraissaient précieuses me parait aujourd'hui futile. Le pile d'objets destinées à la poubelle fut donc plus haute que celle destinées à être rapportées au Japon. Néanmoins, avant l'envoi final au camion benne, j'ai proposé à mes filles de regarder si elles souhaitaient récupérer certaines choses. Parmi celles sur lesquelles elles ont jeté leur dévolu, se trouve un catalogue Jeux Descartes datant de ce que j'aurais envie d'appeler la "grande époque" des jeux de société et jeux de rôle... celle de Ludodélire, de Casus Belli, des livres dont on est le héros, de Jeux & Stratégie, etc. Une époque pré-Catan où la connaissance du paysage ludique au dela du Monopoly, du Trivial Poursuit, du Puissance 4 ou de Risk était encore réservée aux initiés.
Et donc, autant ce catalogue ne me paraissait pas digne d'intérêt au milieu d'une montagne d'artefacts datant de la même époque, autant il me parait désormais précieux quand je le feuillette bien loin de cet environnement. Les souvenirs me submergent et c'est la nostalgie de toute une époque qui m'assaille à chacune de ses pages. Rares sont celles qui ne présentent pas au moins un jeu auquel j'ai déjà joué ou que je possédais. Comme je me dis que cela pourrait faire le même effet à d'autres que moi et qu'après recherche il semble qu'il ne soit pas encore dispo sur la toile, je l'ai scanné et le met à disposition ici: