Archives de la catégorie 'Tradition'

Le retour de Gekko Kamen en catimini

Jeudi 18 Octobre 2007

Aujourd’hui, je vous présente les “menko” qui apportent la preuve (s’il en faut) que les’”inventeurs” du pog n’étaient que des plagieurs ! 

Les règles sont les même: collectionner des cartes (qui peuvent avoir différentes formes), puis jouer en les empilant ou en les répartissant au sol, puis en projeter un violemment pour tenter d’en retourner. Naturellement, on remporte ceux-ci.

Et donc, ce jeu date de l’époque Edo, c’est à dire… 1600-1870.

En voici deux exemplaire (plus récents, mais qui doivent quand même bien avoir mon âge, même un peu plus je pense) que l’on m’a offert (ils font bien 15 à 20cm de diamètre):

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Les gens observateurs qui suivent mon blog auront reconnu Gekko Kamen, ça faisait un bail qu’il nétait pas réapparu ici ^^.

Sinon par ici, par la ou encore par la si vous voulez en savoir plus sur les menko ;) .

D’Edo aux services secrets de sa majesté, il n’y a qu’un pas

Jeudi 11 Octobre 2007

Voila encore un post qui sommeillait dans mes cartons depuis un moment… Lors de notre passage à Kinugawa en juillet dernier nous sommes allés dans une sorte de parc/musée dédié à l’ère Edo: l’Edo Wonderland (nom attrape touriste, mais réellement intéressant).

L’une des aires de ce parc (dont je reparlerai sûrement, j’ai encore bient des photos et choses que je veux vous montrer en réserve ;) ) est dédié aux…. NINJAS (ou plutôt aux shinobis, pour jouer au “connaisseur puriste otaku maniaque et pinailleur”).

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Et je dois avouer avoir été impressionné par la manière dont leur histoire et leurs techniques sont en accord avec leur légende. Même si l’on “sait” qu’ils utilisaient des shurikens, tri-pointes et autres fumigènes, cela fait quelque chose de prendre conscience que tout ceci n’est pas seulement de l’imagerie pour dessins animés bas de gamme ou des films de série Z, mais que tout ceci a réellement été utilisé, et que la réalité dépassait par moment la fiction d’aujourd’hui.

Je vais présenter ici une partie de leur équipement qui ferait passer Q pour un bricoleur du dimanche sans imagination, sans m’étendre sur d’autres points comme leurs techniques de méditation et de relaxation, leur organisation sociale, leur histoire, le fait que leurs “pouvoirs” que l’imagerie populaire leur prête viennent de vraies techniques de prestidigitateurs (gen jutsu), ni bien d’autres choses très intéressantes… mais que je vous engage à découvrir par vous même soit en passant par ce parc si vous en avez un jour l’occasion, soit par internet…

Commencons notre égrenage d’une partie des armes et techniques qui étaient à leur disposition (agrandir les photos pour lire les descriptions).

Comment traverser une rivière (ou les douves d’un domaine?) en conservant son quatre-heures et ses petites affaires au sec:

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J’adore la manière dont un objet a toujours au moins deux ou trois utilités (quand ce n’est pas plus):

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Leurs deux armes les plus légendaires et symboliques:

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L’une des voies pour “discuter” entre ninjas: 

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Un pur chef d’oeuvre de bâton inoffensif… (”bow” ? pourquoi “bow” ?):

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Encore deux armes que l’on retrouve souvent dans les oeuvres de fiction d’aujourd’hui:

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Le nombre de techniques connues et répertoriées est hallucinant (et je ne vous présente qu’une infime partie de ce que j’ai pu voir):

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J’espère avoir autant piqué votre curiosité et donné envie d’en savoir plus sur la réalité des shinobis que je l’ai été au cours de cette visite, et ne peux que vous conseiller la wikipedia  point de départ.

Sur ce, je vous quitte avec quelques visions d’artistes de ces chirurgiens de l’ombre en plein travail…

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Mt-Fuji: petite rallonge

Samedi 4 Août 2007

Bon, comme je n’avais pas mis tous les clichés que je souhaitais il y a deux posts, voici une petite rallonge de photos :) .

Commençons par une photo de la descente que j’adore, qui m’évoque intensément certaines scènes de “Howl’s moving castle“:

Reprenons l’ordre logique, et revenons à la montée: arrivée à un refuge… allez, courage, plus que quelques mètres de dénivelé !

Plus on monte, plus les prix -des très rares produits- deviennent exhorbitants. Le prix normal de ces cafés à la hauteur de la mer est de 100 yens :

Enfin arrivés !

Les conquérants !
(cliquer sur les photos et entrer le password habituel deux fois)

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La “porte d’arrivée” du sommet, qui donne l’ultime coup d’adrénaline aux grimpeurs lorsqu’ils la voient enfin:

Rraaaahh… c’est trop beau !

Et une dernière… pour le plaisir d’être dans les nuages… :)

Il faut vraiment être complètement fou, malade, givré, maboul, dingue…

Vendredi 27 Juillet 2007

… pour gravir ce truc:

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Ahhh… le Mont Fuji ou plutôt Fuji San

Citons le célèbre adage pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore: “Le sage grimpe le Fuji une fois, seul le fou y retourne une deuxième.”

Jusqu’à présent ce n’était que des mots pour moi, mais après avoir eu enfin l’occasion d’effectuer cette ascension mythique et absolument indispensable à tout amoureux du Japon, je confirme… “plus jamais !” :D

…enfin bon, je dis ça aujourd’hui, mais il est vrai que comme les pour les catacombes, je pense qu’on peut devenir accro à ce sport -presque- extrème; et même avoir envie d’y associer de petits plaisir comme s’offrir une bonne bouteille et/ou de bons petits plats au sommet, monter avec de la bonne musique dans les oreilles, ou tout simplement vouloir recommencer avec un équipement un peu meilleur (plats auto-chauffants, couvertures de survie pour les pauses qui durent un peu…).

Pour rappel, le mont Fuji culmine à 3770m et ne vole pas son surnom de “toit du Japon” car c’est effectivement son sommet le plus élevé, escaladable par des amateurs pendant deux mois en été (seul moment où les conditions n’y sont pas trop dangereuses) et fermé hors de cette période, sauf pour les ”vrais” alpinistes qui viennent s’y entraîner en hiver.

Maintenant que les bases sont posées, commençons le récit de l’ascension:

Au départ nous étions 9…

… et je vous rassure tout de suite, à l’arrivée aussi (arrivée = le lendemain au point de départ).

Nous avions décidé de faire du très classique et de:
- partir de la 5ème station (ultime point accessible en voiture/moto/bus/trotinette à moteur).
- prendre la voie la plus commune (la kawaguchiko) dont le point de départ n’est pas le plus élevé des quatre, mais qui doit son succès au grand parking qui s’y trouve.
- de faire l’ascension de nuit pour pouvoir admirer le lever du soleil depuis le sommet.

Les warriors sur le parking, prêts pour le départ: 

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Pour voir la photo en vrai, cliquer dessus et entrer deux fois le mot de passe habituel.

Le neuvième était naturellement moi, derrière l’appareil (n’ayant pas encore récupéré les photos des autres, je ne vais pas être beaucoup présent :) ).

21h45 (oui, le soleil se couche très tôt ici): tan tan tan taaannnn…  l’entrée, le début, là où tout commence… nous nous demandons encore vers quels mystères, dangers et épreuves va nous mener cet anodin escalier…

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Je m’attendais à ressentir parfois des sensations identiques à celles éprouvées dans les catacombes (les bouteilles d’alcool dans le sac en moins et les energy-drinks en plus) et cela ne manqua pas… à peine l’escalier fini, la montée fut très très hard-core, et me fit penser comme la première fois que j’entrai dans les katas: “aiilllee… pfffiii… mais dans quoi je me suis embarqué ? ce n’est pas possible ! si c’est comme ça tout le long je vais devoir abandonner et retourner en arrière dans deux minutes”… et de la même manière, cela se calme après quelques dizaines de mètres, et le corps commence également à s’habituer. On se dit alors, “j’y suis ! C’est parti !” Et de s’amuser à faire des expériences photographiques:

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… pris en longue exposition, mais en tremblotant. Cela permet toutefois de voir que nous sommes déjà loin au dessus des nuages nocturnes. Une vraie mer, comme en avion.

Une mystérieuse lueur venant d’en dessous des nuages et qui disparut rapidement: révélation !! les ovnis ne viennent pas du ciel mais d’en bas ! :D :

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On arrive comme cela rapidement et joyeusement à la première station -enfin non, la 6ème dans l’absolu- en moins d’un quart d’heure. Et de nous dire alors “mais c’est de la gnognotte ! c’est facile en fait, à ce rythme là nous sommes au sommet dans une heure” (il y a 5 stations après la 5ème (enfin 7 en pratique car il y en a 2 en plus sans numéro))…

…pauvres innocents naïfs que nous étions… cette “pré-étape” doit sûrement être -nous ne l’avons compris que plus tard- un “test” pour que les non-initiés découvrent ce à quoi ils ont affaire, et que ceux qui ne le sentent pas puissent abandonner ici…

le chemin de la 6 à la 7 fut déjà nettement plus long et laborieux. Néanmoins nous étions encore frais, les energy drinks avalés peu avant arrivant en vitesse de croisière, le froid, le vent et le manque d’oxygène ne se faisant pas encore sentir…

le trajet jusqu’à la station 7 pris donc dans les 3 quarts d’heure à une heure (durée moyenne entre 2 stations) mais encore guilleret, le groupe s’éparpillant pas mal, chacun allant à sa propre vitesse, les expériences photographiques continuant (encore une fois c’est de la longue expo, il ne faisait naturellement pas si clair) pour montrer l’angle de la pente en début de parcours (et comme vous pouvez le constater par rapport à l’horizontale des nuages, elle est même un peu plus accentuée que ne le suggèrent les clichés):

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Ce n’est pas un autre “ovni”, c’est la lune ;) :

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L’étape suivante (7=>7,5) se déroula encore à peu près dans les mêmes conditions, des sous-groupes commençant à se former : le groupe de ceux qui sont loin devant, le groupe de ceux qui sont loin derrière, et celui central (de 3 personnes) où je me trouve. Mais on conserve encore en gros chacun son rythme, nous sommes espacés de quelques dizaines de mètres, mais nous retrouvons de temps en temps pour les pauses, nous attendons, et prenons des en-cas ensemble. Le froid commence à se faire sentir lorsqu’on s’arrête plus de 2 / 3 minutes, le vent (blizzard devrais-je dire) commençant à nous faire l’honneur de sa présence, et le manque d’oxygène commençant certainement à influer sur le corps qui s’essoufle de plus en plus.

A partir de la station 7,5 et jusqu’au sommet, notre groupe (de 3 personnes toujours) devint de plus en plus compact… alors qu’il commença par un éloignement moyen de 50 mètres, au fur et à mesure que les conditions devenaient plus mauvaises, que l’on souffrait plus, on se rapprochait constamment -et plus ou moins inconsciemment- les uns des autres, pour finir par n’être plus espacés que d’une enjambée, marchant dans les pas l’un de l’autre, au même rythme, au même souffle, aux même pauses…. un petit noyau de chaleur et d’humanité dans des conditions plus qu’hostiles… je dirais… -en exagérant un peu forcément (mais pas par rapport à mon ressenti)- inhumaines.

Je n’étais pas le seul à souffrir et nous inquiétions tout le temps de l’apparente souffrance de l’autre, à se demander s’il n’allait pas tomber inanimé sous nos yeux et même à s’observer intérieurerement avec beaucoup de soin et d’attention pour discerner d’éventuel signes précurseurs d’évanouissements… mais cela n’eu jamais lieu: respirer soigneusement, consciencieusement, tout en conservant un rythme de grimpette très lent et continu, sans accoups, fut toujours le meilleur des remèdes, et même LA solution à tous les maux.

Au bout d’un moment de ce rythme, même les pauses deviennent en fait de trop: la reprise est plus dure que le simple fait de continuer très lentement: un pied devant, on cherche à la torche une pierre ou un point qui parait assez stable pour poser le pied, on pose le pied, on cherche un nouveau point, on pose le pied, on cherche un nouveau point, on pose le pied, on cherche un nouveau point, on pose le pied,……… et le tout en respirant tout le temps soigneusement -méticuleusement presque- en rythme, et en s’observant intérieurement.

On entre littéralement en transe.

Alors qu’au début on pense toujours à la station suivante comme au but actuel, au bout d’un moment cela sort même de nos pensées… toujours attendre le relai suivant, espérer le voir apparaître au détour d’un rocher devient en fait plus fatiguant que motivant. Surtout une fois que l’on a compris que reprendre après une pause est plus dur que de ne pas s’arrêter. A partir de ce moment on peut vraiment dire que la transe est là: notre esprit n’est plus dans le futur (”vivement la station suivante”), mais dans le présent : dans l’ici et le maintenant. Dans le pas suivant que tu prépare, dans ton souffle de l’instant, avec la vague idée que le but est désormais le sommet, tout simplement. Que celui çi est encore très loin et que donc tu n’as plus qu’une chose à faire: être ici et maintenant et avancer.

Bon, maintenant quelques photos pour aérer un peu. Tout d’abord pour montrer dans quelle mesure cette ascension peut être qualifiée d’”escalade”:

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Et c’est comme ça tout du long, naturellement de plus en plus raide au fur et à mesure.

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Fort heureusement le parcours est bien balisé, et les cordes présentes sont fermement attachées à des piquets eux-mêmes solidement ancrés dans le sol, permettant de se tirer et de trouver des points d’appui.

Néanmoins, de nuit, il arrive de s’éloigner un peu du “chemin”. On le remarque généralement lorsque la montée devient soudainement radicalement plus difficile: on se dit parfois “c’était déjà hardcore mais ça devient plus hardore que hardcore !”. On cherche alors un peu à la torche autour de soi pour découvrir généralement que l’on s’est éloigné de quelques mètres.

Voici donc mon petit groupe: 

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(comme tout à l’heure, mot de passe requis)

La -seule et unique de l’ascension mais quand même de trop- cigarette pour se réchauffer et se redonner du courage dans le mistral tramontagneux et blizzardesque de la 8ème station:

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Cliquez ici, ici et pour d’autres photos privées (le keitai à la main sur la première car je viens d’envoyer une photo à un ami en france :): on reçoit les ondes téléphoniques pendant la majeure partie de l’escalade, mais en haut plus rien (sur un AU tout du moins).

Et donc, aux alentours de 4h du matin, après trois dernières étapes (=>9=>9,5=>10) absolument inhumaines, nous arrivons, enfin !!!!!

Le soleil n’est pas encore levé… 

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…mais certains, au lieu de courir se réfugier à l’abri, sont déjà sur le pied de guerre pour le grand moment:

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Puis enfin, après s’être un peu réchauffés au simili-restaurant du sommet (il ne veulent même pas y vendre de la simple eau chaude: obligé de boire ce qui est au menu c’est à dire du thé… AU LAIT !!!! sacrilège !!! abomination !!! enfer !!! enfin bon… à côté de ça, la soupe miso était bonne) on sent tout d’un coup que le ciel prend une couleur plus intense, et l’on voit tout le monde se mettre à courir dehors, et là !…

La récompense ! Le climax ! Notre succès en image et en couleurs:

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Nous avons eu de la chance, il n’y avait pas de brouillard (j’avais lu dans des récits d’ascension que parfois on distingue à peine le soleil dans la brume):

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Les autres “alpitouristes”:

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Malheureusement une petite partie d’entre nous n’a pas réussi à arriver et se trouve encore à la station 9. Nous les y retrouverons au cours de la descente pour un bon petit déjeuner.

Il me manque encore les photos du cratère (eh oui, Fuji San est quand même un volcan; endormi, mais pas encore éteint, sa dernière éruption datant de 1708), que je n’ai pas pu prendre faute de batterie. J’essaierai de les mettre dans un nouveau post lorsque je les aurai.

Petite pause geek pour présenter un gadget à la fois totalement improbable, comique et utile: une lampe permettant de produire de l’électricité en tournant une petite manivelle, et servant ici… à recharger son téléphone portable pour pouvoir écrire à ses amis: 

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Cela donnait en pratique: je tourne la manivelle une minute, j’écris un mot, je retourne la manivelle une autre minute, j’écris un autre mot, etc… :D

Quand à la descente… elle ne fut pas beaucoup plus facile que la montée, contrairement à ce à quoi je m’attendais. C’est un autre genre de difficulté. Alors que la montée était éprouvante pour le souffle, la respiration, et le corps entier, la descente est très éprouvante pour les jambes et les pieds, ainsi que pour le courage: alors que de nuit on ne voit pas plus loin que deux/trois pas, le jour on voit la difficulté du chemin dans son ensemble et on n’en revient FRANCHEMENT PAS d’avoir été capable d’escalader ça de nuit, on se demande sérieusement comment on a fait, et comment on ne s’est pas tué une centaine de fois (surtout que sur la fin une personne de notre groupe n’avait plus de lampe et qu’on l’encadrait pour l’éclairer). Alors que la montée demande juste de faire un pas en plus, puis un pas en plus… la descente demande constamment de se retenir pour ne pas se casser la figure. En plus du soleil qui monte, monte et commence à se faire écrasant, on croise de plus en plus de personnes qui montent de jour, et la politesse japonaise de l’escalade (que j’avais déjà remarquée au cours d’une petite ascension de Takao San) veut que l’on dise “o hayo gozaimasu” / “konnichiwa” (bonjour) à TOUTES les personnes que l’on croise. A un rythme moyen de 4 personnes par minute cela devient vite $£%#ant, et on a plutôt envie de garder notre énergie et notre concentration pour ne pas glisser.

Une fois enfin de retour en bas (en gros 9h après notre départ), nous filons finalement dormir dans un onsen tout luxe et confort, avec en bonus fauteuils de massage gratuits, salle de repos avec sièges inclinables, télévisions individuelles (ambiance vaisseau spatial / relaxation high-tech). Quel bonheur après tant d’efforts que de se laver, de se laisser aller dans un bain bouillant en extérieur, puis d’aller dormir à l’ombre tout nu et propre, avec juste ce qu’il faut de vent pour compenser la chaleur du soleil encore matinal… puis d’enchaîner par la salle de relaxation et d’y dormir (encore :D …) dans cette gigantesque pièce sombre au murmure (le bruit des télévisions au son atrophié, les légers ronflements, le gigantesque drap qui sert d’entrée légèrement poussé par la climatisation) qui respire le calme, la sérénité, la quiétude (tel la célèbre caverne en livres de Gaston mais avec une sensation encore plus… fraîche).

Puis retour sur Tokyo (nous avions 2 voitures) sans évènement notable suivi d’un énoooooorme tour de cadran au lit.

Conclusion: malgré le titre de ce post, malgré mes moults explications pour démontrer que c’était un vrai supplice, malgré que je n’arrête pas de dire “plus jamais ça”… cette sortie m’a vraiment fait éprouver un plaisir fou ! Le plaisir de faire du sport, le plaisir de la dopamine, l’euphorie éprouvée à chaque nouvelle respiration lorsque l’exercice devenait vraiment dur (chaque nouvelle inspiration semblait me redonner du tonus, me ”réinitialiser” le coeur et les muscles et me rendre extrèment fort alors que le pas précédent me donnait à chaque fois l’impression de complètement m’épuiser et m’achever; la composition de l’oxygène à cette altitude n’étant peut être pas tout à fait étrangère à cette sensation).

J’aime les choses qui font se sentir vivant. Et justement, on ne se sent jamais aussi vivant que lorsque l’on se sent à la “limite de la vie”: souffrir et se dire “c’est trop dur, je vais “mourir” si je continue”, s’observer pour vérifier qu’on ne va pas tomber dans les pommes, faire très attention à certains pasages de rochers pour ne pas glisser et se frcasser le crâne… tout cela fait se sentir incroyablement vivant !!

Et donc, j’ai l’impression que si l’occasion se représente et que quelqu’un me redemande (l’année prochaine, il ne faut pas pousser quand même) si je souhaite y retourner… je crois bien que je dirai oui ! :D … mais bon, je dis ça aujourd’hui… “que sera sera“…

La haine et l’amour sont souvent liés et j’ai l’impression que c’est très notablement le cas pour ma “relation” avec le Fuji. J’en ai souffert comme un fou et j’ai malgré tout envie de recommencer, et peut-être qu’un jour je ne sentirai même plus la souffrance, n’éprouverai plus que du plaisir.

Enfin, bon… beaucoup de bla bla de novice, je suis sûr que quelqu’un d’entraîné rigolerait bien à la lecture de ce post :D .

PS: j’ai récupéré d’autres photos et me souvient d’autres choses que je souhaiterais dire, mais je n’ai plus le courage ce soir… j’essaierai de faire un post “addendum” dans les jours qui viennent ;)

Retour aux sources, feedback et tradition

Vendredi 11 Mai 2007

A l’origine, G. Lucas et son équipe s’étaient fortement inspirés des costumes de samuraïs pour réaliser et imaginer celui de Dark Vador (Star Wars).

Aujourd’hui, une compagnie de création de poupées traditionnelles s’est “amusée” à réinterpréter les éléments de design caractéristiques de Dark Vador pour les réimplanter dans un costume de samouraï ”traditionnel”…

Voici le résultat de ce bel hommage:

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Vous pouvez aller ici pour en savoir plus (en anglais) sur cette grosse poupée hors de prix (entre 1.200€ pour le casque simple ou 2.200€ pour la tenue complète).

Ou encore ici ou  pour des photos en plus haute résolution.

Pour information, cette poupée est en fait une “gogatsu ningyô” (poupée de mai) que les familles ayant des garçons exposent dans la maison aux alentours du jour des enfants en hommage et prolongation d’une tradition de familles de samuraïs qui offraient (carrément) des éléments d’armure à leurs enfants mâles ce jour là.

Voici également une petite collection de gogatsu ningyô traditionnelles (descendre un peu dans la page puis jusqu’en bas).